Monténégro #7 - Luštica Bay

Septième étape : 29 km. Au total : 546 km.

Aller à Žanjic

Une des choses à faire absolument dans les environs de Kotor, c'est de visiter la grotte bleue de la baie de Luštica. Nous avons donc pris la voiture pour rejoindre un endroit où nous pourrons visiter cette grotte — accessible uniquement par bateau — ainsi que l'île de Mamula, qui contient un fort. Les seuls bateaux que nous avions trouvés sur le guide et internet semblaient partir de Herceg Novi (de l'autre côté des Bouches, que nous avons visité il y a plusieurs jours). Nous avons trouvé l'information que certains bateaux partaient de la ville de Žanjic, mais sans plus de détails. Nous avons décidé de nous y rendre.

L'île de Mamula, sur laquelle nous ne sommes pas allés : le batelier nous a dit qu'elle n'était pas visitable.

Une fois n'est pas coutume, nous avons eu un problème lié à l'utilisation de Google Maps. Nous avons indiqué simplement la ville de Žanjic sur le GPS, et celui-ci nous a fait quitter la grande route trop tôt, pour s'enfoncer sur un chemin de terre de 4 km dans la forêt, où il est impossible de croiser le moindre véhicule. Nous y avons justement croisé un 4x4 et un camion, ce qui nous a obligé à reculer jusqu'à trouver un endroit où pouvoir se croiser.

En rouge, notre aventure. En vert, ce que nous aurions dû faire.

Ce chemin de terre nous mène laborieusement dans les hauteurs de la ville de Žanjic. S'en suit une route goudronnée avec des énormes trous, et une pente à coefficient très élevé, que nous avons emprunté quelques mètres avant de voir les grands signes que nous faisaient une voiture de touristes plus bas sur la route : "Faites demi-tour !". Nous nous sommes garés en haut et sommes descendus à pieds. Nous avons aperçu la raison des signes de l'autre véhicule : il y avait un barrage de pierres au milieu de la route. Et il était utile ! Peu après, la route en mauvais état se transforme en un bel escalier de pierre — évidemment piéton et impraticable en voiture.

La fin de la "route" que nous avons empruntée, photo prise depuis le bas.

Pour venir dans cette ville en utilisant le GPS, il aurait mieux valu indiquer la plage, ou un des restaurants dessus. Dans ce cas, Maps aurait utilisé la bonne route. Faites attention :)

La couleur de l'eau dans la grotte bleue.
Le bonheur.

La grotte bleue

Nous voulions visiter la Grotte Bleue, accessible uniquement par bateau. En arrivant au port, nous demandons à un homme et son fils sur leur bateau comment nous y rendre. Immédiatement, ils nous proposent de nous y emmener, pour une balade d'une heure : 25 minutes aller, 10 minutes sur place, 25 minutes retour.

Nous avions ce bateau-là uniquement pour nous trois.

Nous avons payé 50€ pour trois, ce qui est plus cher que ce que les guides nous disaient, mais au final, il s'agissait d'une très bonne affaire : nous avons eu un grand bateau pour nous trois uniquement, tandis que la demi-douzaine de bateaux que nous avons croisé, qui rentraient au port, étaient surchargés de touristes — jusqu'à 50 par bateau. Sur le trajet, nous avons aperçu au loin des dauphins. Notre commandant de bord nous a précisé que c'était très rare d'en apercevoir.

Des dauphins !

En arrivant à la grotte, petit coup de stress, car le bateau est censé rentrer entièrement dans la grotte, mais que l'ouverture semble très basse. En effet, nous avons réussi à rentrer, mais avec 20 centimètres d'écart entre le toit de notre embarcation et le haut de l'entrée de la grotte.

Ça passe vraiment ?
C'est passé !

À l'intérieur, magie : avec la réflection du soleil sur le sable et le sel de l'eau, cette dernière apparaît comme bleu turquoise. Nous avons pu nager dedans, c'était merveilleux. Nous avons réalisé après coup la chance que nous avions eu : nous étions partis à l'heure du déjeuner, et il n'y avait personne dans la grotte ; uniquement nous trois, et notre bateau qui nous attendait. Notre commandant nous a confié qu'en pleine saison, il peut y avoir jusqu'à 10 bateaux amarrés dans la grotte, pour un total de 200 à 300 touristes dans l'eau. J'ai du mal à imaginer comment c'est possible de faire rentrer autant de monde ici. Et je suis bien heureux que ça n'ait pas été le cas ! Nous avons ensuite parlé avec le seul des deux gérants du bateau qui parlait anglais, et il nous a dit qu'il travaillait uniquement le matin sur le bateau ; le reste du temps, il est étudiant en informatique (comme moi), et cherche à faire de la programmation de sites web (comme moi). Le monde est petit :)

Les transats sont accessibles si l'on consomme dans le restaurant associé. Les cailloux font mal aux pieds, mais l'eau est très bonne.

Nous avons ensuite mangé au restaurant Porto Adriatic, qui était le long de la plage. C'est probablement une pratique commerciale normale, mais tous les gérants des restaurants sortaient de leur boutique pour nous aborder en nous proposant de nous offrir l'après-midi sur un transat devant leur restaurant si on acceptait de manger chez eux. Nous avons porté notre choix un peu au hasard sur Porto Adriatic. Les prix étaient un peu élevés pour le pays (prix normal pour une brasserie parisienne), mais la nourriture était excellente. De plus, c'est assez rare pour le noter : c'est pour l'heure le seul restaurant au Monténégro que nous avons vu préparer des frites maison.

Nous avons vu un véhicule emprunter cette allée... C'est dingue et extrêmement dangereux.

Le reste de l'après-midi est moins intéressant à raconter mais très reposant pour nous : sieste sur les transats, baignade dans l'eau quasi-transparente, course-poursuite avec les poissons...

L'entrée supposée du domaine de Morić Family.

Morić Family

Au retour, nous avons cherché l'établissement Morić Family, qui fabrique de l'huile d'olive et propose une visite de leurs installations. Le guide papier nous en parlait, ainsi que notre hôte de Herceg Novi (Dragan). Mais nous n'avons pas trouvé où c'était : ça n'existe pas sur Google Maps, et tous les sites web citant l'établissement ne précisaient pas d'adresse.

Des oliviers.

Le guide papier précise simplement "c'est dans le village de Tići". Nous y sommes allés, et en marchant en dehors du village, nous avons trouvé un champ d'oliviers qui pourrait correspondre à la description. Dedans, il y avait un panneau listant les différents sites de production d'huile d'olive dans le Monténégro, et celle de la famille Morić semblait être là où nous nous trouvions, mais il n'y avait pas âme qui vive. Peut-être en raison de l'heure ? (17h30). Mystère.

Une voiture originale sur le bord de la route.
La vue depuis la terrasse de notre logement. En suivant ce chemin, nous avons accès à notre plage privée.

Pour terminer une bonne journée, nous avons décidé d'aller se baigner le soir sur "notre plage privée" dans notre logement. C'était génial. Bref, une journée plutôt repos, pour être frais et dispo pour une randonnée dans le parc de Lovćen demain.

Cette pâte à tartiner locale aux noisettes est une tuerie : ceci est notre troisième pot.

Bonne nuit !

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