Monténégro #1 - Podgorica, Ostrog, Nikšić

Première étape : 68 km.

L’arrivée

Dur début de “journée” : lever à 3h du matin, pour prendre le vol de 6h25 direction Rome. Après deux trop petites heures de vol, puis 1h30 d’escale, c’est parti pour 1h30 de vol direction Podgorica.

Avant même d’atterrir, j’étais déjà conquis.
Petite parenthèse, c’était ma première expérience avec Alitalia, et je suis perplexe sur l’organisation de cette société : c’était peut-être exceptionnel, mais j’ai trouvé le personnel peu agréable, et qui a appliqué des règles assez farfelues (Refuser qu’un homme âgé soit assis près des issues de secours, soit des places avec plus d’espace, alors même que celui-ci était trop grand pour s’asseoir sur une place normale ?).
L'aéroport possède une unique piste.

Franck

En arrivant sous un soleil de plomb, Franck* (nous n’avons malheureusement jamais su son prénom, on va donc l’appeler Franck), mandaté par Tourisme Monténégro, nous attendait avec un petit panneau. Il nous a remis la voiture et nous a donné quelques tips sur le voyage, sur les limitations de vitesse, que faire en cas d’accident (Au Monténégro, les constats sont uniquement pour les locaux : les touristes doivent demander un papier à la police ; et appeler la police si elle n’est pas présente sur les lieux de l’accident, même minime), que vérifier au poste de frontière (il paraît qu’il arrive que certains agents aux postes de frontière oublient de rendre tous les documents, comme la green card, par exemple. C’est très embêtant quand on veut retraverser la frontière au retour !), et d’éviter les alentours de la capitale albanaise (“pour votre plus grand bien ainsi que celui de la voiture, évitez cette région”). Il nous a également recommandé quelques lieux :

  • Konoba Portun Nikšić : un restaurant charmant dans les montagnes, à quelques minutes du Monastère d’Ostrog.
  • Žabljak est sa ville préférée (Ça tombe bien, nous y allons !)
  • Le lac Vrazje Jezero, qu’il disait être appelé “The Devil’s Lake” (je ne sais pas si c’est la traduction littérale), car l’arrivée d’eau se fait au fond du lac, et il peut se produire un effet d’aspiration quand on s’en approche : mortel. Peut-être y passerons nous.
En arrivant à Konoba Portun Nikšić

Nous avons donc suivi son conseil et roulé jusqu’à Konoba Portun Nikšić pour manger avant de visiter le monastère. Le serveur, d'abord guindé, s'est tout de suite décrispé quand nous lui avons demandé de nous aider à prononcer certains mots basiques en monténégrin : Bonjour, merci... Il s'avère également que le football est souvent un bon élément pour briser la glace : En apprenant que nous étions français, il a dit qu'il nous avait soutenu en finale contre la Croatie. Il ne devait pas beaucoup aimer la Croatie, car il était également très content de nous apprendre que l'Espagne venait de battre la Croatie 6-0. Nous ne lui avons pas demandé pourquoi :)

La conduite locale

Petit aparté : Selon mon impression de moins de 24 heures sur le territoire, je peux tenter une comparaison en disant que les monténégrins roulent aussi mal que des parisiens, l’agressivité en moins. La plupart des gens roulent plus vite que les limitations (50km/h en ville, 80km/h hors agglomération) ; beaucoup font des dépassements dangereux sur des lignes blanches et sans visibilité, pour se rabattre quinze mètres après. Si je compare avec les parisiens, c’est que je trouve que c’est assez similaire, sauf un point : Là ou le parisien typique (c’est évidemment un énorme cliché trop généraliste) va klaxonner et s’énerver, le monténégrin typique (cliché généraliste également) semble savoir qu’il est en tort et va céder le passage.

La route de Podgorica au Monastère d’Ostrog sont similaires à des routes de montagnes françaises : très étroites, dur de se croiser, et pourtant en croisant des fous furieux qui connaissent la route sur le bout des doigts et l’empruntent à toute vitesse. Mais bref, en gardant son calme (et sa ligne) tout se passe bien :)

Le chemin qui mène au Monastère d'Ostrog.
Le Monastère d'Ostrog.

Le Monastère d’Ostrog

Dans mes précédents voyages, j’ai déjà visité des lieux saints, mais il s’agissait de lieux très touristiques, ou la plupart des visiteurs venaient admirer le lieu historique, la construction, etc. Ici, c’est ma première expérience de lieu saint dans lequel beaucoup de croyants se rendent, bien plus que les touristes. D’après le guide touristique, il semblerait que ce soit le lieu le plus connu et fréquenté des Balkans, ainsi qu’un lieu étant visité par les croyants de trois religions différentes (les Catholiques, les Orthodoxes et les Musulmans). En tant qu’athée, c’est un sentiment étrange, à la fois entre la curiosité face à l’inconnu, et le léger malaise de ne pas être à ma place.

Des mosaïques au sommet du Monastère d'Ostrog.

Le monastère est magnifique, il est entièrement blanc, et construit au sein de la montagne. Il offre un panorama sur toute la vallée ; il est possible de monter en haut du monastère pour en avoir un encore meilleur. En arrivant, une fois passé le parking à autocars, on peut se garer sur le parking intermédiaire et terminer le chemin à pied. Comptez une trentaine de minutes sur un escalier constitué de rochers parfois très hauts. Ne faites pas comme nous : prenez de l’eau ! Le guide a une anecdote intéressante sur ce chemin : les croyants en pélerinage sont invités à le gravir pieds nus, voire sur les genoux, pour prouver leur foi. Cinq minutes après avoir lu ceci dans le guide, nous avons vu une mère et sa fille, pieds nus, en train d’emprunter le chemin, sur les roches et graviers.

En septembre, j’imagine que la saison est moins touristique ; nous n’avons pas croisé énormément de monde, et c’était plutôt calme (excepté avec ce sans-gêne de touriste qui a lancé son drône, alors que les panneaux l’interdisaient explicitement).

Notre maison louée à Nikšić. Nous n'avons pas pris de photo, celle-ci provient de la page Airbnb du logement.

Nikšić

Première escale ! Notre Airbnb est le second étage d’une maison familiale charmante. Cette ville est surtout une étape et n’a pas un intérêt touristique énorme. Il s’agit d’une des plus grosses villes du pays. Nous en avons profité pour faire quelques courses : il faut s’y habituer, mais il y a une énorme différence de prix avec Paris ; cela fait toujours “drôle” de voir la note à la caisse. A peine 0,75€ pour trois kiwis, 1€ pour 1,5 kg de pommes de terre…

Demain, nous reprendrons la route, direction Žabljak.

Bonne nuit !

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